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    /!\ L'histoire est très osée (oui plus osée que d'habitude) alors attention aux âmes sensibles! /!\

    Tomy et moi nous emmerdions profondément.
    Il pleuvait à torre nt et le ciel couvert de gros nuages noirs n’annonçait rien de bon pour le reste de l‘après-midi.
    Allongés sur le tapis du salon, juste devant la cheminée de pierre, nous nous amusions à créer des ombres chinoises avec les ombres que les flammes projetaient sur les murs.
    Nous avions fait tout ce qu’il était possible de faire dans la vieille maison perdue en pleine campagne de ma vieille grand-mère en train de faire la sieste depuis midi et quart,  et là affalés sur le sol on se faisait plus chier qu’un rat mort.
    Tomy a baissé les mains et s’est mit à gueuler:
    - Bordel, c’est pas possible de s’ennuyer autant dans une maison! On a quasiment tout fait: les vingt-deux jeux de société de grand-père, nos devoirs pour les deux prochaines semaines, vu tous les films qui passaient à la télé, dénigré toutes les série pourries qui passaient sur cette même foutue télé, fait griller des marshmallows dans la cheminé et même joué au train électrique, chouchou!
    Il fallait reconnaître que ça sapait le moral, nos parents, pardon, ma mère et le père de Tomy avaient voulu profiter de leurs semaines de vacance et étaient partis en amoureux sur la côte d’Azur, nous envoyant directement ici, chez ma grand-mère, la mère de ma mère. Tout le monde la surnommait « Granita », en hommage à ses origines espagnoles, je me souviens avoir passé de très bon moment en sa compagnie étant petit, mais à présent que j’avais dix-sept ans, je ne voyais plus vraiment où était l’agréable de la chose.
    Pas plus enthousiaste que mon compagnon d’arme, je me suis redressé sur les coudes et saisit l’antique télécommande pour allumer la télé tout aussi antique.
    - Tiens, on a qu’à regarder si y a pas un film de cul sur Canal+ !
    Tomy m’a regardé, railleur.
    - Mais oui tiens, pourquoi pas? Et puis tant que tu y es t’as qu’à acheter toutes les autres chaînes nationales qui nous manquent!
    J’ai fait une grimace, ma proposition était débile, bien sûr qu’on n’aurait pas pu voir un film de cul sur Canal, vu que Granita n’avait pas Canal, uniquement les chaînes régionales! En plus on n’était même pas le premier du mois…
    - Donne-moi ça…
    D’un mouvement sec, Tomy m’a arraché la télécommande des mains et s’est mit à zapper sur les trois chaînes disponibles, arrêtant son choix sur une rediffusion des épisodes des «Tex Avery»
    Pour la forme, j’ai riposté:
    - Hey! C’est moi l’aîné ici, c’est à moi de choisir le programme!
    - T’es marrant, on n’est pas encore frères je te signale, alors prend pas tes rêves pour la réalité… A moins que…
    Et là sans prévenir, il m’a sauté dessus, l’œil gourmand.
    - A moins que peut-être que tu veuille qu’on réalise certains fantasmes…
    C’était à prévoir, une fois au lycée, on avait baisé ensemble dans les toilettes pendant une heure de colle, et depuis il ne m’avait plus lâché. Le fait de savoir que nos parents se voyaient aurait pu le refroidir un peu mais c’était tout le contraire qui c’était produit, il était encore plus chaud qu’avant.
    Je l’ai repoussé pour m’asseoir sur le tapis et croiser les jambes pour lui éviter toute tentation sur mon entre-jambe.
    - Désolé, mais pour ça tu peux toujours courir.
    - Quoi, tu refuse une bonne partie de jambes en l’air juste parce que nos vieux baisent ensemble? Tu me fais marrer, tu préfères jouer les saintes nitouches alors qu’un peux de baise nous ferait du bien à tous les deux et ferait passer le temps beaucoup plus vite!
    Je l’ai regardé, l’œil torve.
    - C’est toujours mieux que de jouer les «Marie couche-toi là» .
    Il m’a servi un sourire pervers.
    - Si ce n’est qu’un problème de position, je crois pouvoir régler ce problème tout de suite…
    Sur ces mots, il s’est mit à quatre pattes, le dos cambré en arrière, les fesses dirigées vers moi, un petit sourire aguicheur collé sur le visage.
    Bien malgré-moi j’ai tout de suite senti une érection pointer sous le tissu de mon boxer, j’ai tenté de la cacher avec ma main, mais il m’a grillé.
    - Steven, tu es un méchant garçon, tu le sais ça, mmh?
    Amusé par son manège, je l’ai regardé s’approcher de sa démarche féline, c’était assez troublant d’assister à un tel assaut de séduction alors que les personnages du dessin animé riaient et se tiraient dessus. Une fois arrivé près de moi, je l’ai laissé me caresser…un peu, puis je l’ai repoussé rudement, sans autre forme de procès.
    - Dégage moucheron, c’est pas parce que je t’ai baisé une fois, que c’est valable à vie.
    L’expression de son visage n’a pas changée, il était toujours aussi souriant, mais ses yeux lançaient des éclairs.
    - A chaque fois tu dis la même chose, mais ça ne t’empêche pas de bander comme un âne quand je fais mon numéro de charme!
    - Je ne suis pas fais de pierre je te rappelle! Je suis un mec et je suis gay! Tu es beau et bien foutu, et très séduisant avec ça! Alors ne t’attend pas à ce que le mec gay que je suis reste de marbre quand un tel spectacle se déroule devant moi!
    Oui, je sais, je venais de lui faire un compliment, mais c’était la vérité. Tomy était un superbe métis aux yeux noisette, à la bouche pulpeuse et au nez en trompette qui m’avaient immédiatement fait craquer la première fois que l’on s’est rencontrés. Sa peau couleur pain d’épice, sa jolie musculature et ses petites fesses rebondies avaient fait mes délices lors de notre partie de jambe en l’air. Et le pire, c’est je les désirais encore…
    Il m’a regardé avec étonnement, toujours souriant.
    - Alors comme ça je suis beau et bien foutu?
    - Ne fait pas comme si tu ne le savais pas, si ça n’avait pas été le cas, jamais, je n’aurais posé ne serait-ce qu’un œil sur toi…
    Il a comprit que je plaisantais, il a enchaîné sur le même registre:
    - Oh, mais c’est que je devrais me sentir flatté! Merci d’être descendu de ton piédestal ce jour-là pour me baiser humblement!
    - Mais je t’en prie, tout le plaisir a été pour moi!
    - On pourrait recommencer…
    Il s’est de nouveau approché de moi pour m’embrasser, je l’ai laissé faire puis l’ai vite repoussé au moment où il cherchait à ouvrir la braguette de mon jean.
    Vexé, il a affiché une mine boudeuse.
    - T’es pas marrant, salaud, t’es pire qu’une vierge avant le mariage!
    Piqué au vif, je lui ai lancé:
    - Comment tu peux le savoir? T’en a déjà défloré une? Et c’est toi la femme, pas moi!
    Il ne m’a pas répondu, son attention était plongée dans une émission de cuisine animée par Cyril Lignac, je la trouvais d’un ennui mortel mais Tomy paraissait complètement absorbé dans ce qui semblait être la préparation d’un sauté de porc au fenouil. Soit il était vraiment intéressé, soit il jouait la comédie avec le professionnalisme né d’un acteur.
    Lassé de regarder des guignols se débattre avec des casseroles, je suis allé grignoter un truc dans la cuisine. Par la fenêtre, je voyais que le temps ne s’était guère amélioré, il avait même empiré. J’ai soupiré. Ce genre de temps s’accompagnait immanquablement d’éclairs et de vents violents, ce qui entrainerait une coupure de courant, il me faudrait monter au grenier chercher des bougies en prévision de la panne…
    Jetant un coup d’œil à l’horloge murale en forme de chat, j’ai soupiré une nouvelle fois, il était quinze heures et quarante-cinq minutes, combien de temps grand-mère allait-elle encore dormir?
    J’ai gravit les escaliers en silence, longé le couloir et ai entrouvert la porte de la chambre de Granita. Enroulée en boule, comme ratatinée dans son grand lit en chêne, la belle dormait paisiblement, quelques mèches de cheveux blancs s’échappaient de son bonnet et sa main ridée tremblait un peu.
    Toujours sans faire aucun bruit, j’ai doucement refermé la porte, conscient que la faire grincer réveillerait grand-mère.
    J’ai grimpé les autres marches de l’escalier et poussé la porte du grenier.
    Pendant un long moment, j’ai tâtonné à la recherche de l’interrupteur, mais il y faisait noir comme dans un four. Après avoir manqué de m’étaler sur tous les meubles et les boîtes en carton qui jonchaient le sol de ce fichu grenier, j’ai trouvé le bouton carré et ai appuyé dessus.
    Une fois la lumière allumée, je me suis dirigée vers une étagère surchargée pour prendre des cierges et des allumettes. J’allais m‘éloigner, lorsqu’un fatras m’es tombé dessus, sans doute déséquilibré par le déplacement d’un cierge. Je me baissais pour tout ramasser quand la coupure de courant survint.
    Je pu entendre un «Et merde» magistral venant du salon, Tomy n’avais jamais été d’un tempérament réfléchit, il était trop impulsif pour ça. Sachant que j’étais au grenier, il m’y a rejoint, précédé du faisceau d’une lampe de poche.
    - Où t’as trouvé ça?
    Il a refermé la porte, et a dirigé la lampe vers mon visage, m’éblouissant volontairement.
    - Je l’ai mise dans mon sac au cas où, je me doutais qu’on aurait des problèmes de ce genre.
    L’écoutant d’une oreille distraite, je m’appliquais à allumer les cierges sans me brûler.
    - Mais qu’est-ce que tu fous? Arrête avec tes bougies, on a une lampe qui fonctionne très bien! Regarde, tu vois pas qu’elle marche?
    Agacé, j’ai repoussé sa main.
    - D’abord, ce ne sont pas des bougies mais des cierges, ensuite je vois très bien que ta lampe marche mais on ne connaît pas la durée de vie des piles, alors vaut mieux que tu la garde en réserve pour plus tard.
    Je l’ai vu s’asseoir en tailleur en face de moi.
    - Ouah, un vrai petit scout modèle!
    - Fous-toi de moi, pour l’instant tu fais le fier, mais tu seras bien content de m’avoir écouté quand on aura besoin de cette lampe.
    J’avais terminé avec les cierges, et je ramassais ce qui était tombé. Au fur et à mesure que je saisissais les objets, je distinguais mieux ce qu’ils étaient: une planche en carton, des dés et ce qui me semblait être une corde en soie, un anneau en métal et un fouet composé de lanières de cuir…
    Une rougeur m’a brûlé les joues, il fallait vite que je planque tout ça avant que Tomy ne les voit. Lui qui était un obsédé sexuel en ce qui me concernait, il allait devenir fou s’il apercevait tout ces objets de luxure! Affolé, je cherchais désespérément un endroit où les cacher quand deux bras m’ont doucement enlacé, me faisant violemment sursauter.
    - Et ben alors? On est nerveux? Qu’est-ce qui t’arrive Steven, t’as quand même pas peur du noir?
    Moi? Peur du noir? Sûrement pas!
    - Non, c’est pas ça, j’étais plongé dans mes pensées.
    - Mmh, quel genre de pensées?
    Le genre de pensées qui me faisait flipper, oui! Je commençais sérieusement à baliser, Tomy me maintenait contre lui, j’étais quasiment collé à son torse et les objets étaient encore dans mes mains!
    Voyant sans doute que je ne réagissais pas, il a soupiré et s’est écarté de moi.
    - Bon, je pense qu’on devrait descendre, rester ici dans la poussière n’est pas bon pour les poumons, en plus y a que de vieux trucs ici.
    - Oui vas-y j’arrive…
    - Ok, je t’attends en bas.
    Oui, c’est ça va t’en, éloigne-toi, le temps que je remette tout ça en place!
    Jetant un coup d’œil en arrière, j’ai vu ma prière muette s’exhausser! J’ai attendu qu’il descende les premières marches et une fois que j’ai perçu le bruit décroissant de ses pas, je me suis précipité vers l’étagère cherchant un endroit sûr où fourrer tout ce barda.
    - Mais qu’est-ce que tu fais Steven?
    Je suis sûr que mon sursaut a dépassé les trente centimètres! Dans ma nervosité, je ne m’étais pas rendu compte que je faisais autant de bruit, et que, par conséquent, je n’avais pas entendu Tomy remonter, quel idiot!
    Ne sachant pas quoi faire d’autre, j’ai caché les objets derrière mon dos, je sais que c’est plus sujet aux soupçons mais je n’ai pas eu le temps de réfléchir!
    - Steven? Qu’est-ce que tu caches?
    J’ai serré un peu plus les doigts sur la planche.
    - Tu as trouvé quelque chose d’intéressant dans tout cet amas de bibelots on dirait, tu me montre?
    Tomy n’a que seize ans, mais son appétit sexuel est immense pour un mec de son âge, lui montrer ces objets serait du suicide, je l’ai appris à mes propres dépend lorsque nous étions dans les toilettes, il m’avait complètement vidé, il était insatiable.
    Conscient de me jeter dans la gueule du loup, je me suis lancé:
    - Tu sais, je ne pense pas que ce soit une bonne idée…
    Son regard s’est illuminé d’une lueur coquine. Merde.
    - Montre-moi…
    - Non.
    - Non?
    - Tu m’as compris.
    - D’accord, alors je ne vais pas te le demander…
    Le regard toujours aussi lumineux, il s’est approché de moi, pour coller son bassin brûlant contre le mien et s’y frotter longuement.
    C’était un véritable supplice, cela faisait des semaines que je n’avais eu aucun rapport et ce genre de contact direct me procurait des sensations violentes qui me mettaient à la torture…
    Ses mains ont longé mes bras jusqu’à mes mains crispées. Je l’ai senti agripper la planche et la tirer doucement hors de mes mains, mais je m’y suis accroché plus fort encore.
    Son sourire s’est élargit, et il donna de petits coups de bassin, faisant s’entrechoquer nos bas-ventres. Sous la puissance du désir qui me consumait, un couinement s’est échappé d’entre mes lèvres et j’ai tout lâché. Les objets roulèrent sur le sol tandis que nos bouches affamées se dévoraient dans une danse endiablée. Tomy avait réveillé la passion qui sommeillait en moi depuis les deux semaines que nous étions là et je me sentais brûler de l’intérieur.
    Agrippés comme des noyés l’un à l’autre, nous ne prenions même pas le temps de respirer entre deux baiser, ce ne fut que lorsque l’asphyxie nous a menacé que nos lèvres se sont séparées, nous laissant aspirer de longues goulées d’oxygène…plein de poussière.
    On s’est mis à tousser.
    On toussait comme des imbéciles dans un grenier plein de poussière, allongés sur le parquet usé sans savoir à quel moment on s’y était laissé tomber.
    Roulant sur le dos pour reprendre mon souffle, j’ai aperçu mon presque demi-frère jouer avec les dés.
    Quand il a vu que je le regardais, son regard s’est soudé au mien et mon visage s’est embrasé d’un seul coup. Son petit sourire moqueur s’est élargit.
    - Alors c’est ça que tu cachais grand dadais! Des jeux sexuels!
    Tout empourpré que j’étais, je n’osais plus rien dire, je ne savais pas moi-même pourquoi je me sentais aussi gêné.
    Tomy s’est approché de moi pour me montrer les dés.
    - On les essaye?
    - Je ne pense pas que…
    - Non, ne pense pas, ne pense surtout pas…
    Sa bouche a pris possession de la mienne avec fougue, ravivant la flamme qui couvait depuis un moment, puis a dérivé sur tout mon corps déjà tendu de plaisir.
    J’ai senti mes vêtements glisser sur ma peau brûlante, des mains caresser mon torse, mon ventre, puis mes cuisses. Alors que je me cambrais, un cri m’échappa au contact d’une langue, humide, expérimentée et brûlante. Elle s’enroulait et se déroulait autour de moi avec dextérité tandis que des lèvres m’enserraient et me suçaient dans de vifs va et vient. Submergé de plaisir, j’ai joui dans cette bouche si accueillante et gourmande.
    - Alors, qui est-ce qui me repoussait tout à l’heure?
    Tentant de reprendre mes esprits, j’ai ouvert les yeux pour voir le visage radieux de celui qui était désormais mon amant.
    Vaincu, je lui ai sourit à mon tour.
    - C’était moi, mais j’avais de bonnes raisons: on ne couche pas avec son frère!
    - Demi-frère! Et encore même pas de sang!
    - Oui mais même! C’est pas éthique!
    - Bordel Steven, au diable l’éthique! En plus t’as pris ton pied avec moi la dernière fois, et là encore tu viens d’atteindre le septième ciel, tu vas pas me dire que je suis un mauvais coup, je te croirais pas!
    - Non je ne vais pas te dire ça, je vais même te dire le contraire, tu es un super bon coup.
    Son sourire était sublime.
    - Alors, au diable l’éthique?
    Je l’ai regardé au fond des yeux.
    - Au diable l’éthique!
    Son rire s’est répercuté en écho sur les vieux murs, mais s’est très vite étouffé lorsqu’il m’a de nouveau prit en bouche, m’offrant la délicieuse profondeur de sa gorge palpitante.
    Sans cesser de me sucer, il m’a présenté deux doigts, j’ai ouvert la bouche pour les sucer dans le même rythme que lui. Nous voir exécuter ce même mouvement de succion était si grisant que mon excitation s’en retrouva décuplée. Bientôt, il a retiré ses doigts de ma bouche et, sans cesser ses vas et vient, il les a introduit en lui pour se préparer, cette vision a faillit me faire jouir immédiatement mais je me suis retenu de justesse. La vue de ses doigts qui remuaient en cadence, m‘a enhardit. Excité à l’extrême, je me suis doucement redressé, ai humidifié mes doigts, et les ai joint à ceux de mon presque demi-frère. Sentir les parois palpiter, se dilater avec lenteur et se refermer avec fermeté autour de mes doigts, savourer la douceur satinée de cette peau rosée et les gémissements que Tomy émettaient me rendait fou. Comment avais-je réussis à le repousser? Comment avais-je seulement pu le penser?
    Continuant le mouvement de mes doigts, j’ai senti venir la jouissance, Tomy l’a senti lui aussi alors il a retiré sa bouche de mon membre tendu et l’a parsemé de petits baisers doux. J’ai retiré mes doigt pour pouvoir m’appuyer sur mes mains et doucement, très doucement, et il s’est empalé sur mon phallus gonflé, m’entourant de sa chaleur bouillonnante, m’enfermant dans un étroit fourreau de plaisir.
    Soudant ses lèvres aux mienne, il a infiltré sa langue et l’a nouée à la mienne, une fois notre baiser entamé, il a bougé le bassin, m’entraînant avec lui dans une valse de plus en plus rapide. J’ai plaqué mes mains contre ses hanches pour le clouer aux miennes, rendant mon intrusion en lui plus profonde encore.
    Sur un signe de tête, je lui ai fait changer de position, il s’est placé à quatre pattes devant moi et je l’ai pénétré de nouveau, longuement, profondément.
    Je nous voyait dans la glace brisée d’un miroir. Les yeux mi-clos, j’observais mon visage défiguré par le plaisir: mes cheveux noirs mi-longs étaient collés à mon front, mes yeux verts étincelaient de plaisir et mes lèvres rouges étaient entrouvertes. Toujours concentré sur notre reflet, j’ai laissé glisser mon regard sur nos corps couverts de sueur qui s’unissaient et se désunissaient. Minces, finement musclés et imberbes nos corps ne différaient que par leur couleur: ma peau était très pâle, la sienne était mate.
    Nous avons atteint le summum du plaisir dans un même cri, et nous nous sommes affalées sur le sol, épuisés mais pas repus pour autant…
     
    Nous étions allongés depuis un moment lorsque Tomy a tendu le bras et a saisit quelque chose, quand il a ramené son bras et ouvert la main, une paire de dés trônait fièrement sur sa paume.
    - Tu veux pas qu’on les essaie?
    J’étais sur le point de refuser tout net, quand mon regard est tombé sur sa moue boudeuse mais parfaitement craquante.
    - D’accord on les essaie, mais à une condition, on ne teste que les dés!
    - Génial!
    J’aurais dû me douter que Tomy ne se bornerait pas qu’aux dés, car dès que j’ai eu le dos tourné, il a enfilé l’anneau en douce et a récupéré la planche, le ruban et le fouet…le fouet…
    - Tu m’as trahit!
    - Moui, peut-être, mais regarde, cet anneau ne met-il pas mieux mes attributs en valeur?
    Une boule dans la gorge m’a empêché de répondre, cet anneau de malheur ne mettait pas seulement ces «attributs» en valeur, il m’excitait aussi!
    Ses sourcils se sont arqués devant ma réaction physique plutôt évidente.
    - Je crois que je vais prendre ça pour un oui!
    J’avais tellement envie de lui faire l’amour à nouveau, là tout de suite! Mon désir était si fort qu’avant d’avoir réalisé ce qui ce passait mon ventre se crispait et mes mains s’activaient sur mon pénis tendu. Tomy m’a regardé jouir, un petit bout de langue dépassant entre ses lèvres entrouvertes.
    - Ouah, ça c’est du spectacle!
    - C’est de ta faute idiot! A te balader avec ce genre de démarche!
    - Mais pourtant ça t’excite non?
    A mon plus grand dam, il avait recommencé à onduler des hanches dans un mouvement horriblement affriolent, créant un mouvement de balancier qui agitait doucement son pénis et ses testicules, une horrible tentation! Déterminé à ne pas céder à l’esprit diabolique de mon amant, j’ai fermé les yeux, tentant de me calmer.
    - Bon, Tom, si tu veux un jour qu’on commence à jouer, faudrait s’y mettre maintenant.
    Je l’ai entendu ronchonner un peu, puis il s’est assis en tailleur devant moi, ses attributs bien en évidence bien sûr.
    - Bien alors on commence avec les dés, il faut les lancer et faire ce qu’ils disent.
    - Ok, ça me parait faisable.
    Son petit sourire coquin me susurrait tout le contraire.
    D’un mouvement souple du poignet, il lança les dés. Dessus, aucun point mais des mots, qui furent «sucer pénis». On s’est regardé, le sourire jusqu’aux oreilles.
    - Je pense que c’est moi qui dois le faire puisque c’est moi qui ai lancé les dés.
    - Alors viens…
    J’ai écarté les jambes, m’exposant à sa vue gourmande. Tomy m’a donc sucé avec art, mais je n’ai pas tenu longtemps, j’étais trop excité.
    Les dés que j’ai lancé sont tombés sur «caresse pénis» et j’ai cru me perdre dans le regard que mon amant m’a jeté. Il s’est allongé sur le dos, les cuisses écartées attendant que je vienne le branler. L’empoignant fermement, je l’ai mené vers le plaisir, recueillant son cri dans ma bouche et léchant sa semence avec gourmandise.
    Pendant près de trois heures, nous nous sommes livrés à ces jeux sensuels et cette fois, nous n’avons pas vu le temps passer. Nous étions comme deux gamins, riant aux éclats lorsque ce que nous devions faire nous paraissait infaisable ou l’air béat, souriant bêtement lorsqu’on flottait sur notre petit nuage après l’amour.
    Après les dés, on a testé la plaque en carton, divisée en dix parties, chacune représentant une position différente - et les plus improbables - du Kama Sutra. Elle était équipée d’une flèche tournante qui lorsqu’on la faisait tournoyer indiquait la position à exécuter. Le but consistait en gros, à faire l’amour dans toutes ces positions pour tester notre endurance, inutile de préciser que la folie de Tomy l’a emporté sur la logique et que je me suis laissé faire, me laissant plus tard complètement hilare mais vidé.
    Le rôle du ruban à été vite réglé, on n’en voyait aucun! Alors on ne s’en est pas servi, et quant à celui du fouet avec les lanières de cuir…je me suis débrouillé pour que Tomy n’aie pas envie de s’en servir, bizarre comme il a les fesses rouges maintenant…
    Nous étions en train de nous prélasser dans notre petit monde de luxure quand une voix chevrotante nous a fait redescendre sur Terre.
    - Les garçons? C’est l’heure, venez diner!
    Granita.
    La maison à la campagne. La tempête. Le grenier.
    On avait oublié où on se trouvait.
    On s’est rhabillés fissa et on s’est rués dans l’escalier. On arrivait dans le salon, quand mon presque demi-frère m’a prit par le bras. Agacé, je me suis retourné.
    - Quoi?
    - On peut pas y aller comme ça Stev!
    - Comment ça « on peut pas y aller comme ça »? On est habillés non?
    - Oui mais tu t’es senti? On empeste la transpi et le sperme mec!
    Merde. Ca c’était le détail qui ne pouvait pas être camouflé.
    - Euh, Mamie? Granita?
    - Oui mon chéri?
    - On peut aller faire un brin de toilette avant? On a fait une partie de jeux vidéo et on a beaucoup sué!
    - Allez-y mais dépêchez-vous, le gratin va être froid!
    Ni une ni deux, on s’est désapés en quatrième vitesse, on a plongé sous le jet de la douche et on s’est vidé la bouteille de savon liquide sur la tête. Pour gagner plus de temps, on a pris la douche ensemble mais on ne s’est pas touché, on n’avait pas le temps.
    Une fois vêtus de survêts, et les cheveux encore humides, on s’est assis autour de la table déjà bien garnie. Devant un tel festin, je n’ai pas pu m’empêcher de la féliciter.
    - Granita tu es fabuleuse! Préparer tous ça a dû te prendre des heures!
    Elle a rit.
    - Ne t’en fais donc pas mon petit, c’est mon rôle de vous nourrir. En plus je pari que vous devez être affamés après un tel après-midi de débauche!
    Stupéfait, j’ai lentement déposé le morceau de gratin que j’allais fourrer dans ma bouche. Tomy et moi avons échangé un regard interloqué, ainsi Granita nous avait surpris! Mais quand? Avions-nous fait tant de bruit? Peut-être, oui.
    Elle riait toujours quand elle a ajouté :
    - Ne faites pas ces têtes-là les jeunes! Des gens de votre âge ont besoin de se dépenser, il est normal que vous jouiez! Moi aussi je jouais à toutes sortes de jeux quand j‘étais jeune, j’en ai même gardé quelques souvenirs!
    Un tel soulagement nous a envahit que j’ai fait crisser ma fourchette dans une assiette et que le verre d’eau que Tomy tenait a faillit lui échapper des mains.
    Les meubles étaient sauvés, on pouvait respirer normalement.
    - Granita, je peux avoir le panier de pain?
    - Bien sûr mon chéri. Ah! Tant de souvenirs! J’en ai amassé tellement dans ce fichu grenier, un jour, il faudra que j’aille y jeter un œil.
    Alors rien allait plus du tout!
    - Euh, Granita, de quels souvenirs tu parles?
    Elle a gloussé et m’a fait un clin d’œil.
    - Souvenirs de jeunesse mon grand!
    Tom et moi nous sommes regardés, très inquiets.
    Granita délirait-elle ou parlait-elle bien de ce à quoi nous pensions?

     

     


     

    Billet :

    Un OS coquin qui plait énormément et j’en suis ravie.
    Il m’a été inspiré par un roman Harlequin des plus érotiques : Le piège du désir de Cara Summers. Une petite merveille dans laquelle il est question d’une relation torride entre Sophie, une jeune femme richissime et Tracker, son garde du corps taciturne et peu bavard mais chaud comme la braise!
    Petits jeux et insouciance repose surtout sur les jeux sexuels que Sophie obtient de sa meilleure amie Mac. J’y ai piqué l’idée des dés, du ruban (qui, comme dans le roman, n‘est finalement pas utilisé) et de la scène de sexe devant un miroir, mais le jeu avec la flèche qui tourne pour indiquer les positions sexuelles a exécuter vient de moi.
    Je devais surement m’ennuyer un dimanche après-midi pour écrire 6 pages (en police 10!) sur deux ados qui ne savent pas comment s’occuper chez leur grand-mère!
    Granita vous passe le bonjour d’ailleurs!


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