• Epilogue...

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     Epilogue...

    [X]

    Dix-huit ans plus tard.

    La musique et les conversations battaient leur plein.
    Éparpillés par petits groupes dans le grand salon et la salle de réception, les convives s’entretenaient et riaient les uns avec les autres, des coupes de champagne ou des petits fours à la main.
    Nombreux étaient les membres de la haute société qui n’auraient manqué cet évènement sous aucun prétexte! Les réceptions mondaines organisées par Célestina Lagarde et Olivia Davantis faisaient fureur, et ce depuis de longues années, car pour une raison obscure, il s’y passait toujours un évènement intéressant ou extraordinaire, et les absents s’en mordaient toujours les doigts.

    Adossés au mur d’un couloir donnant sur le grand salon, Elizia et Florent se tenaient à l’écart du brouhaha enfumé par les cigares des messieurs et alourdit par les parfums des dames. Ils n’avaient aucune envie de se joindre à leurs conversations rébarbatives. Ce soir, c’était leur anniversaire, et une seule envie les gouvernait : rentrer chez eux pour se retrouver en tête-à-tête sous les draps.
    Un désir qu’ils n’auraient malheureusement la possibilité d’assouvir que dans trois bonnes heures. La réception ne prenant fin qu’à minuit, ils peineraient énormément leurs amies s’il prenaient la décision de s’éclipser avant l’heure dite.
    Avalant une gorgée de champagne, Elie caressa d’un regard affectueux la silhouette énergique de Célestina en pleine conversation avec Sir Turnbride, et qui appuyait ses propos avec de grands gestes désordonnés, sans toutefois se rendre compte du regard énamouré que son interlocuteur posait sur sa personne. Il eut un petit rire.
    - Regarde comme il soupire après elle, ce grand dadais! C’est un homme agréable, mais il ne se rend pas compte à quel point elle n’est pas faite pour lui. Celly est bien trop…
    Florent eut un petit sourire espiègle.
    - Vive?
    - Parfaitement! Selon moi, je pense qu’Olly lui conviendrait mieux. Son caractère est beaucoup plus serein et accommodant que celui de notre tornade brune! Mais manifestement, ce pauvre homme n’a aucune conscience concrète de ce dont il a besoin.
    Florent gloussa.
    - Et toi, manifestement, oui.
    - C’est évident.
    Devant eux, une bande d’enfants rieurs passa en courant, des bâtons à la mains, et l’un d’entre eux ouvrant la marche en agitant une veste rouge, tel un révolutionnaire guidant les foules. Amusé, le couple les suivit du regard pendant quelques secondes.
    - Tu te souviens du temps où Zéphir avait leur âge?
    - Mmh, oui. Un adorable fripon. Trop turbulent et insolant pour son propre bien, mais adorable tout de même.
    - Il sait de qui tenir mon amour.
    - Mmmmh… Peux-tu me rappeler pourquoi nous sommes là, à attendre que l’heure passe, au lieu d’être chez nous, dans notre lit à nous embrasser furieusement?
    Florent sourit largement.
    - Et bien, parce que mon ange, ce soir, c’est notre anniversaire, mais aussi celui de notre fils, et que les filles se sont démenées pour lui organiser cette soirée. Il célèbre sa majorité pleinement méritée, et nous serions de bien indignes parents si nous nous en allions avant même qu’il ait soufflé ses bougies et ouvert ses cadeaux.
    La mine boudeuse, Elizia trempa à nouveau ses lèvres dans son verre et bougonna :
    - Oui, mais c’est aussi notre jour et personne n’organise de fête pour nous!
    - Tu sais très bien ce que pense la société de notre mode de vie. Si elle nous tolère, c’est avant tout parce qu’Olivia et Célestina ne lui laisse pas le choix. Nous sommes leurs amis et elles le font savoir à qui tente de l’ignorer. Nous leur devons beaucoup.
    - Oui, j’en ai conscience.

    Après que Paélia les ait ramenés chez eux dix-huit ans auparavant, les deux jeunes hommes avaient dû partir de rien et tout reconstruire. Le manoir et les terres ayant brûlés, le couple avec enfant ne possédait que les vêtements qu’ils avaient sur le dos.
    C’était la fortune, sous la forme de Miss Davantis et de Miss Lagarde, qui leur avait permis de s’en sortir.
    Aux questions qu’on leur avait posées, ils avaient toujours répondu en racontant l’histoire officielle : un élève pyromane avait mis le feu à l’école où ils avaient été en pension, et isolés du reste du monde, ils avaient dû tout abandonner et se débrouiller par eux-mêmes pour rentrer chez eux - une version, que bien évidemment, les deux jeunes hommes ne croyaient pas, puisqu’ils étaient les seuls à connaitre la véritable histoire, mais qu’ils n’avaient pas démentie, préférant garder secrète cette épopée qui les aurait fait passer pour des fous.
    Faisant partie des rares rescapés de l’hécatombe du Mondrose, les deux jeunes femmes, saines et sauves, et dotées d’une mémoire fraichement modifiée, avaient retrouvé leurs familles et les avaient convaincues de recueillir le jeune couple. La Gardienne, leur ayant heureusement laissée en tête leurs amitié pour les deux hommes, c’est ainsi qu’ils avaient pu trouver un toit et une famille de substitution, malgré l’étonnement qu’avait causé la présence de Zéphir, dont ils prétendaient ignorer les origines, l’ayant soit disant trouvé au bord de la route durant leur fuite.
    De nombreuses années leur avaient été nécessaires pour retrouver une situation financière correcte. Il leur en avait fallut quelques une de plus encore pour s’enrichir et acquérir la somme d’argent nécessaire pour mener à bien la reconstruction du manoir Von Waldorf et du domaine tout entier. Aujourd’hui, grâce au charbon, au transport commercial, et au soutient et aux conseils très judicieux de leurs amis, Florent et Elizia avaient recouvré la fortune. Ils avaient désormais un héritage à léguer à leur fils, ainsi qu’aux enfant que celui-ci pourrait avoir plus tard s’il en désirait. Ils ne lui avaient d’ailleurs jamais révélé l’histoire de sa naissance, et ne comptaient pas le faire.

    - Elie! Florent! Enfin, voyons messieurs! Venez danser! C’est soir de fête!
    Leurs considérations tout d’un coup brisées par la voix pétillante de Célestina, le couple eut un bref sursaut.
    - Oh, Celly chérie, pardonne-nous, mais nous ne dansons pas.
    - Balivernes!
    Le corps moulé dans une vaporeuse robe de soie jaune cumin qui mettait ses hanches et la pâleur de sa peau en valeur, la jeune femme se tenait devant eux un brin échevelée, les joues roses d’émotion et les mains calées sur les hanches dans la même attitude qu’une poissonnière vantant son étalage. Un rôle qui lui allait si bien qu’Elizia s’étouffa de rire avec son champagne.
    - Elie! Au lieu de rire, accorde-moi une danse! Tu m’en dois une depuis que Zéphir m’a fait tomber dans la fontaine l’été dernier!
    - Touché.
    Adressant lors un sourire d’excuse à son compagnon, il grimaça d’abord pour la forme en direction de la jolie brune avant de l’accompagner de bonne grâce vers la piste de danse.
    Pendant qu’ils s’éloignaient, Florent étouffa un soupir et décida d’aller prendre l’air sur la terrasse.

    Aveugle comme il l’était - son don de double vue ne lui permettait de voir que ce qui concernait directement Zéphir, et rien d‘autre -, danser représentait pour lui défis pénible. Pourtant il avait aimé cela, avant. Virevolter, tournoyer, se mouvoir en rythme avec l’être aimé. D’autant plus qu’il savait à quel point son aimé pouvait maintenir une cadence qu’elle quelle soit. Il avait un sens du rythme…redoutable.
    Souriant au souvenir de certains de leurs ébats qui auraient fait rougir la plus libertine des courtisanes, le jeune homme offrit son visage à la brise et savoura l’air nocturne de cette nuit d’été.
    Il en était là de sa méditation sensorielle lorsqu’une paire de bras forts et musclés enserra sa taille, froissant ainsi sa chemise et sa veste de costume.
    - Si tu savais comme je suis fatigué de toutes ces femmes qui me tournent autour… Depuis le temps que nous sommes ensemble, que nous vivons ensemble, pourquoi n’ont-elles toujours pas compris que toi et moi, c’est pour la vie?
    La voix de son compagnon était chaude, teintée d’un désir qu’il connaissait bien et qui faisait écho au sien. Ses lèvres frôlaient son oreille et son souffle humide s’insinuait sous le col de sa chemise amidonnée. Le contraste avec l’air frais le fit frissonner.
    - Il me semble qu’elles refusent d’admettre cette réalité parce que dans leurs esprits, une aventure entre deux hommes c’est passager. Un peu comme un genre de lubie qu’entretien un gentleman oisif en quête de sensations fortes, avant d’emprunter le chemin du mariage et de la convenance pour la fin de sa vie…
    L’étreinte d’Elizia se raffermit.
    - Eh bien, c’est une lubie qui dure depuis presque vingt ans, il me semble!
    - Je sais.
    - Et nous avons élevé un enfant ensemble par les dieux!
    - Je sais.
    - Ah! J’en ai assez de toujours avoir cette même conversation. Chaque année c’est la même chose…
    - Je sais mon amour…
    Amoureux comme au premier jour, Florent se tourna dans les bras de son amant pour lui faire face et leurs lèvres se joignirent dans un baiser brûlant, sensuel et impudique qui leur donna des envies interdites. Mais gênés par leurs vêtements, leurs corps ne purent entrer en contact direct l‘un avec l‘autre, et c’est ce qui les obligea à reprendre conscience de l’endroit où ils étaient puis à s‘éloigner un peu l‘un de l‘autre.
    Le regard sombre et le souffle court, le baron dévorait son amant du regard.
    - Florent, j’ai envie de toi. Tout de suite.
    Le concerné se passa la langue sur les lèvres, conscient de la tension qui tendait son bas-ventre.
    - J’en ai envie aussi, mais je ne vois pas où nous pourrions aller pour être tranquilles.
    Le regard du brun se fit canaille.
    - Moi je sais. Viens.
    Entrainant le blond à sa suite, Elizia traversa la terrasse jusqu’au jardin, puis s’enfonça dans le labyrinthe de haies taillées dans le buis qui abritait souvent les jeux de cache-cache de d’Olivia lors de ses Garden Party.
    - Où m’emmènes-tu?
    - Chut. Fais-moi confiance et tu sauras bientôt.
    Ils mirent quelques minutes à atteindre l’endroit souhaité, et lorsqu’il parvinrent au centre du labyrinthe, l’odeur des roses chatouilla les narines de Florent, et un sourire magnifique éclaira ses traits.
    - Le puits des roses! Elizia Von Waldorf, tu veux faire l’amour sur des pétales de reine!
    Elizia sourit à son tout.
    - Rien n’est trop beau pour l‘homme qui partage ma vie.
    Puis l’attirant dans ses bras, le brun entraina son amant dans un baiser sauvage, et dominateur. Affamé de ses lèvres et de son goût, de son toucher et de sa chaleur.
    Leur impatience guidée par le besoin était compréhensible : ayant dû se rendre à Irème,  la capitale du pays, pour régler quelques affaires commerciales concernant le domaine, Elizia avait passé trois mois dans la plus totale abstinence, et là, il atteignait son seuil critique.
    Privé de l’amour, de la présence et de la voix de sa moitié depuis trop longtemps, le baron se sentait sur le point d’exploser. Il était revenu de son voyage tout juste avant le début de la réception, et c’est dévoré par le désir et l’impatience qu’il s’était rendu chez leurs amies communes, retrouvant enfin son compagnon près du buffet au grand salon, mais ne devant se contenter que d’une pauvre malheureuse caresse sur sa joue pour tout salut, afin de respecter les règles de bienséance…
    Il en aurait mit le feu à la pièce s’il l’avait pu!
    Arrachant leurs vêtements sans se soucier de les mettre en pièces, le couple finit rapidement nu et allongé sur les pétales de roses séchés. Les baisers furieux qu’il échangeaient leur faisaient perdre la tête et le souffle, leur donnant le tournis et l’impression de tanguer sur un navire perdu en pleine tempête. Les mains caressaient chaque centimètre carré de peau disponible, les doigts pinçaient et titillaient doucement, enserrant des extrémités rigides, douces et de plus en plus humides, pénétrant des orifices impatients et fébriles qui se faisaient plus souples sous les caresses. Puis dans un grognement sauvage, Elizia, pénétra enfin Florent d’un ample mouvement de bassin et se déhancha fermement en lui. Allongé sur le dos, le blond cala ses jambes sur les épaules de son compagnon et s’offrit tout entier, s’ouvrant le plus possible pour recevoir au plus profond de son cœur et de son corps le plaisir et l’amour que lui prodiguaient ce membre chaud et terriblement dur.
    Leurs bouches soudées l’une à l’autre empêchaient leurs cris de s’élever au-dessus de leurs corps en sueur, et lorsque la jouissance les surpris, ils étouffèrent leurs cris mutuels sous les coups de langue, ne laissant échapper que de petits gémissements d’extase qui révélèrent à quel point l’expérience avait été fabuleuse.
    - Oh mon Dieu…
    Se laissant tomber sur le côté pour laisser Florent respirer, Elizia repoussa ses cheveux trempés en arrière et posa son bras sur ses yeux. De son côté, Florent prit le temps de retrouver son souffle avant de se blottir contre son compagnon.
    - C’était…
    - Oui.
    - Oui.
    Epuisés, mais rassasiés - du moins pour l’instant -, les deux hommes restèrent allongés au milieu du labyrinthe, les yeux fixés sur les étoiles d’un ciel que l’un regardait sans le voir et que l’autre voyait sans le regarder.
    - Tu m’as manqué.
    Le blond eut un petit rire.
    - C’est ce que j’ai crus remarquer en effet.
    Le brun lui jeta un regard de côté.
    - Je suis censé croire que ce n’était pas ton cas?
    Florent se tourna vers lui.
    - Ce n’est pas ce que j’ai dit. J’ai adoré chaque minute de nos ébats.
    Ils gardèrent le silence quelques instants, puis Florent repris la parole :
    - Elie, je pense à une chose depuis très longtemps déjà, et je voudrais que tu y réfléchisses avant de refuser.
    - Je t’écoute.
    Un peu nerveux, le jeune homme se mordilla les lèvres mais se lança tout de même.
    - D’accord. Il se trouve que depuis toutes ces années, je t‘ai secondé de façon exemplaire. J’entends par-là que malgré ma cécité, je suis capable de me déplacer seul, de faire des comptes, de veiller au bon ordre du manoir, de diriger les domestiques, de conclure certaines affaires qui te…
    - Viens-en au fait mon ange.
    Florent prit une grande inspiration.
    - Je veux te prendre. Être celui qui te fera l’amour. J’en ai le droit. Enfin, je crois. J’estime que j’ai acquis suffisamment de compétences et de connaissances, de maîtrise de moi-même et des autres, pour dire que je suis ton égal. Ce n’était pas le cas avant, à cause de nos statuts différents en société, mais désormais, tout à changé. Je suis convaincu que j‘ai droit à une chance.
    Abasourdi, Elizia ne sut comment réagir. Seule la demande préalable de Florent - à savoir qu’il réfléchisse avant de prendre une décision -, le retint de refuser tout net.
    Objectivement, les propos de son amant n’étaient pas absurdes. Ils étaient même très sensés et fondés. Mais il avait beau y penser de cette manière, tout son corps de mâle dominant se cabrait à cette idée. Dans leur couple, c’était lui qui dirigeait lorsqu’ils étaient au lit! Imaginer l’inverse ne lui plaisait pas du tout. Mais alors pas du tout.
    - Florent…
    - Oui?
    - Je ne sais pas.
    Inquiet, le blond fronça les sourcils.
    - C’est-à-dire?
    - C’est-à-dire que je ne sais pas ce que j’en pense. Je ne refuse pas tout net - c’est ce que tu m’as demandé -, mais il me faut un peu plus de temps pour y réfléchir, je pense. J’imagine qu’il faut que je me fasse à l’idée. Tu ne m’en a jamais parlé avant. Je ne savais pas que nos positions respectives te posaient problème.
    Doucement, Florent passa son doigt sur un des pectoraux d’Elizia.
    - Ce n’est pas un problème en soi. Simplement, de temps en temps, j’aimerais que tu nous permette de faire l’amour de cette façon aussi. J’aime que tu me prennes, mais je me sens incomplet en quelque sorte. Un peu comme si je n’accomplissais pas ma part masculine.
    La part masculine… Vu sous cet angle, Elie commençait à visualiser l’idée générale, sauf qu’il ne savait pas comment il allait réussir à surmonter les traumatismes que l’incube lui avait infligés pendant leur détention. Au fond de lui, il savait qu’il associerait toujours le fait d’être pénétré au différents viols qu’il avait subis. Peut-être qu’un jour il en parlerait avec lui, mais pour l’instant, il ne se sentait pas prêt à aborder la question.
    - J’y réfléchirais, je te le promets. Mais je ne garantis aucune réponse constructive avant nos noces d’or…
    Indigné Florent s’étrangla.
    - Nos noces d’or? Tu ne peux pas être sérieux! Ce n’est pas… A ce moment-là, je serais bien trop vieux et cacochyme, voire déjà mort pour te posséder! Ce n‘est pas… Rah, Elizia! Cesse de rire!
    Rouge de colère, le jeune homme commença à chercher ses vêtements pour les enfiler dans le but de s’éloigner le plus vite possible de son compagnon hilare. Elizia savait que Florent détestait qu’on se moque de lui, mais c’était plus fort que lui. Cette petite pique avait été la seule échappatoire à cette discussion, et tant pis si son amoureux le prenait mal. De plus, le baron avait d’autres projets pour lui.
    Rattrapant le blond par la taille, il eut tôt fait de le dépouiller de ses vêtements mis à l’envers et de l’étendre à nouveau sous lui malgré ses efforts pour se débattre.
    - Elizia, lâche-moi!
    - Seulement lorsque tu auras jouit si fort que tu auras du mal à tenir debout sur tes jambes. Autrement, d’ici-là, tu es à moi.

    Lorsqu’ils finirent par ressortir du labyrinthe, Célestina et Olivia venaient tout juste de lancer une partie de cache-cache nocturne. C’est donc avec un naturel feint, qu’il donnèrent l’impression de participer au jeu, alors qu’en réalité, ils s’éloignaient discrètement de la partie du jardin exposée aux regards.
    Ils arrivaient près d’une fontaine entourée de saules pleureur, lorsqu’un frémissement dans les branchages les fit sursauter et les mit sur leurs gardes.
    - Bonsoir petits hommes, que la nuit vous soit douce.
    Cette voix si particulière les prit tellement par surprise, qu’ils ne purent retenir une exclamation choquée.
    - Tessa!
    - Ce n‘est pas possible…
    Elizia crut voir jouer l’ombre d’un sourire sur les babines de la Panthère, mais il n’en fut pas certain à cause du manque de lumière.
    - Cette nuit célèbre l’anniversaire du petit. Je suis venue vous voir car elle est ma dernière parmi vous. Après celle-ci, je m’en irais définitivement de ce monde. J’ai résisté aux Songes durant tout ce temps afin de m’assurer du  bien-être de Zéphir et pour voir si tu prenais effectivement soin de ta chance. Je constate que tu as réussi Elizia. Les rêves du garçon sont purs et heureux. Je peux partir l’esprit tranquille, vous n’avez plus besoin de moi.
    Perturbé, Florent s’approcha lentement.
    - Que vas-tu devenir?
    Son regard rouge de félin plongea dans ses pupilles aveugles.
    - Je ne peux te le dire car je l’ignore moi-même. Mais sache que je serais toujours présente dans vos rêves, quelque soit ma forme. A présent je dois y aller. Que la nuit vous soit douce petits hommes et que vos rêves perdurent. Adieu.

    Epilogue... Epilogue...

    Cette rencontre inattendue les laissa tous deux si perturbés, qu’il leur fallut plus d’une heure et deux coupes de champagne chacun, pour retrouver une contenance. Il y avait dix-huit ans qu’ils n’avaient vus de Pantins et leur esprit assimilait difficilement le choc. Se rappeler un passé cruel au moment où on se sentait le plus en sécurité avait de quoi rendre nerveux n’importe qui dans leur situation. Autant dire que leur réaction était on ne peut plus normale!
    De retour dans leur coin de mur près du grand salon, les deux hommes attaquaient leur troisième coupe lorsqu’une voix de ténor les interpella, les faisant sourire d’un air tendre.
    - Ah! Vous voilà enfin! Cela doit bien faire deux bonnes heures que je vous cherche!
    S’extirpant hors d’un groupe de jeunes personnes qui riaient à gorge déployée à la blague que l’un d’entre eux venait de faire, Zéphir, grande silhouette fine, pâle et distinguée aux yeux d‘un violet pur et saisissant, s’approcha vivement de ses pères en trainant à sa suite, une fille de son âge dont le visage leur sembla familier.
    Comme à son habitude lorsqu’il le voyait, Elizia ressentait pour son fils, ce petit tiraillement au creux du ventre, à cet endroit même où il l’avait porté et sentit grandir. Ce lien, qui allait dans les deux sens, le brun savait que son fils le ressentait aussi. Mais jamais il ne lui en avait parlé, car cette discussion entrainerait immanquablement des questions auxquelles ni Elizia ni Florent ne voulaient être obligés de répondre.
    Parvenant enfin à rejoindre ses pères, Zéphir replaça une longue mèche de cheveux blanc derrière son oreille, et les fusilla du regard.
    - Mais où diable étiez-vous? Ca vous amuse de vous cacher sans me laisser au moins une indication me disant où vous chercher? Ce n’est pas drôle, Père!
    L’indignation de son fils désormais majeur, fit sourire Elizia. Ce grand et beau garçon était désormais un homme, et son caractère bien trempé lui rappelait tellement le sien qu’il ne put s’empêcher de ressentir un violent élan de fierté masculine. Un caractère dont son amant prenait toujours soin de marquer clairement les limites.
    - Jeune homme, ce n’est pas ainsi que l’on s’adresse à son père. Tu es officiellement un homme ce soir, mais tu restes notre fils, ce qui ne soustrait pas le respect.
    - Oh… Mes excuses Papa.
    Florent distingua le repentir de son fils par un halo bleuté autour de sa silhouette élégante. Pour ainsi dire, il ne voyait que les formes de son corps mais pas les couleurs réelles. Il percevait sa présence ou son absence, ses humeurs, et ses émotions ainsi que leur intensité, des bribes d’expression faciale et parfois quelques images éclair concernant son futur, mais guère plus.
    Croisant les bras sur son torse, Elizia lui lança un sourire encourageant.
    - Bien, maintenant que tu nous as trouvés, si tu nous présentais ta jeune amie?
    S’empourprant joliment mais sans perdre sa confiance en lui, Zéphir attira la demoiselle à son côté et la présenta aux deux hommes…
    - Pères, je vous présente mon aimée : Paéliana DeMonterosa.
    …dont les sourires chaleureux vacillèrent dangereusement lorsque le visage de la belle se montra en pleine lumière.
    - Je suis honorée de vous rencontrer messieurs. Zéphir ne me parle que de vous, si bien qu’il m’a transmis son admiration pour vous. Vous êtes ses plus grands héros.
    Elle avait revêtu une apparence humaine, mais la ressemblance était si frappante qu’elle en devenait aveuglante. Frissonnant d’effroi de la tête aux pieds, Elizia dût se faire violence pour ne rien laisser transparaitre de son émoi. Il savait que Florent ne voyait pas son visage, mais en entendant son prénom, il avait immédiatement compris comme lui.
    Ils avaient devant eux la réincarnation humaine de la Gardienne.
    De petite taille et de constitution délicate, la jeune fille, inconsciente de leur trouble, s’inclina dans une révérence des plus élégantes. Sa peau de porcelaine, ses cheveux blonds argentés, ses yeux gris, ses lèvres carmin, son corps gracile, et sa voix douce, étaient absolument ravissants. Et toutes ces qualités les auraient immanquablement conquis si, dans le regard de cette jeune femme d’une beauté éblouissante, le baron n’avait pas reconnu ce regard unique, témoin d’une vie ayant duré des millénaires….
    Paéliana DeMonterosa… Si semblable à Paélia du Mondrose...
    - Ses parents sont Benedict et Salvana DeMonterosa. Vous avez traité avec eux des derniers contrats négociant le prix du lait, il y a deux ans. C’est à cette occasion que nous nous sommes rencontrés.
    Assommé par ce second rappel du passé, Elizia se sentit devenir fiévreux et chercha discrètement du regard, un endroit où s’asseoir. Il était en sueur et ses jambes tremblaient.
    Derrière lui, Florent s’était raidi, le cœur battant la chamade et les mains moites de panique.
    - Nous sommes tombés amoureux presque tout de suite après notre première conversation. Mais j’ai préféré attendre d’atteindre majorité pour vous la présenter enfin et demander à son père l’autorisation de lui faire ma cour!
    D’abord Tessa, puis Paélia… A quelles autres mauvaises surprises devaient-ils s’attendre?
    Réalisant soudain qu’un silence gênant s’installait car c’était à lui de dire quelque chose, le baron s’éclaircit la voix et articula lentement pour contrôler les tremblements qui l’affectaient :
    - Mademoiselle DeMonterosa, c’est un plaisir pour nous de faire votre connaissance. Nous sommes ravis de découvrir enfin ce qui rendait notre Zéphir d’humeur si rêveuse ces derniers temps. Voilà le mystère désormais levé!
    Souriant jusqu’aux oreilles, Zéphir étreignit ses pères.
    - Comme je suis heureux qu’elle vous plaise! Vous verrez, avec le temps vous apprendrez à la connaitre, et comme moi, vous ne pourrez plus vous passer d’elle!
    - Hem, oui. J’en suis certain. A présent, si vous voulez bien nous excuser, Florent et moi allons prendre un peu l’air. Mais nous nous retrouverons plus tard, tu n’as pas encore soufflé tes bougies!
    Puis sans un mot de plus, le baron fit volte-face et entraina son amant à sa suite, en direction de la terrasse, manquant de peu renverser un serveur et son plateau qui croisaient leur route.
    - Oh! Attention messieurs!
    Nouveau choc. N’était-ce pas Adonis?
    Bouleversé, Elizia abandonna là Florent et couru derrière le serveur affairé afin de mieux voir son visage. Mais une fois qu’il l’eut bien en vue, son cœur repris brusquement un rythme normal. Il s’était trompé.
    L’air hagard, il retourna auprès de son compagnon qui n’avait pas bougé mais qui tremblait de nervosité.
    - Je… J’ai cru entendre sa voix… Adonis… Je…
    - Oui… Moi aussi j’ai crus que c’était lui.
    Serrés l’un contre l’autre, ils atteignirent tant bien que mal les rambardes de la terrasse et se laissèrent tomber sur l’un des bancs de pierre qui jalonnaient le jardin.
    Toujours aussi frissonnant, Florent laissa échapper un léger gémissement.
    - Mais bon sang, que se passe-t-il? Elie, sommes-nous en train de devenir fous?
    Il s’écoula plusieurs minutes avant que le concerné ne puisse à nouveau prononcer le moindre mot. Mais quand il y parvint, sa voix avait quelque chose d’éteint.
    - Non mon amour, nous ne devenons pas fous. Je pense au contraire que nous sommes tout ce qu’il y a de plus lucides. Toi et moi sommes terrorisés parce que des vestiges de notre passé refont surface et que nous n’y sommes pas du tout préparés. Mais souviens-toi, lorsque tout s’est terminé : Tessa m’a averti qu’elle viendrait vérifier que j’avais bien pris soin de toi, sous peine de me le faire payer.
    - C’est possible, mais j’étais très certainement dans les vapes à ce moment-là. Mes yeux me faisaient si mal, j’ai préféré m’évanouir.
    - Oui, mais tu étais conscient lorsque Paélia nous a ordonné d’être toujours unis durant l’épreuve, car il se pouvait qu’un jour, elle vienne, elle aussi, vérifier que nous l’avions été.
    Florent s’en souvenait oui, et pendant un instant, il fut troublé de constater qu’Elizia était capable de réciter mot pour mot les avertissements de l’entité. Puis au bout d’un long moment, il eut un haussement d’épaules et poussa un grand soupir.
    - Nous sommes surpris, mais nous oublions que Paélia a toujours été la gardienne d’Asmodée, et que par conséquent, surveiller son rejeton est sûrement son devoir.
    - Tu n’as pas tord. Mais c’est étrange, j’ai l’impression qu’elle ne semble pas nous reconnaitre.
    - Peut-être est-ce le cas. Après tout, sa couverture est parfaite. Pourquoi la gâcherait-elle dans le but de nous rassurer? Si Paéliana est vraiment la manifestation physique de la Gardienne, alors c’est qu’elle est là pour protéger Zéphir. Autrement, elle n’est qu’une humaine qui lui ressemble fortement.
    Esquissant un demi-sourire amusé, le baron saisit le menton du blond et s’en approcha pour l’embrasser.
    - Une fois de plus, tu as raison.
    Puis levant les yeux sur une impulsion, le jeune homme capta le regard vert intense d’un homme à la carrure de géant et dont les cheveux flamboyaient à la lumière des lampes. Celui-ci lui adressa un clin d‘œil espiègle, avant de courir se cacher dans les fourrés pour semer ses poursuivants hilares. La partie de cache-cache poursuivait toujours son cours semblait-il.
    Emu jusqu’aux larmes, au souvenir de Friedrich - son ami perdu avant même d’avoir pu apprendre à mieux le connaitre -, le jeune homme déglutit difficilement et plongea son visage dans les cheveux si doux de son aimé.
    - Elie? Que se passe-t-il?
    Le baron renifla. Son cœur battait douloureusement.
    - Je viens de voir un fantôme. Un vrai cette fois, mais d’une personne pour qui j’avais beaucoup d’affection.
    Une main blanche et chaude se posa sur son visage marqué par le chagrin.
    - C’était le fantôme d’une personne que tu aimais d‘amour?
    - Bien sûr que non!
    - Et pourquoi pas? Tu es resté coincé longtemps dans ce château avant qu’on puisse se retrouver, et il y avait d’autres hommes avec toi. Tomber amoureux de l’un d’entre eux aurait été tout à fait possible.
    - Non. Impossible.
    - Et pourquoi?
    - Parce que jamais je ne pourrais aimer un autre homme comme je t’aime Florent. Et la Lune ce soir m’en est témoin : en ce jour, et ce, pour le reste de ma vie, je jure de ne garder cette partie de mon cœur que pour toi…Car tu es mien et je suis tien… Car depuis toujours, c’est toi mon amour et je t‘appartiens.

     

     

     

    Fin

     

    _________________________________________________________________________________

     

    Billet

    Débutée en mars 2009, TMA a été ma première histoire longue.

    J'ai mis quatre ans pour terminer la rédaction de ces pages. Ce n'était pas prévu. La vie, les difficultés, les empêchements et mon caractère peu rigoureux aidant, j'ai pris bien plus de temps que voulu pour le rédiger. Néanmoins, comme je le dis souvent, quand je commence une chose, je la termine! Et je vous avais promis une fin, la voici donc.
    Avec ces deux derniers articles, c'est une page de ma vie qui se tourne. Cette histoire, je l'ai commencée au début de mes années de lycée, et maintenant je la termine au début de ma vie active de jeune adulte. C'est une histoire pleine de bon souvenirs, qui m'a fait connaitre auprès de beaucoup de lecteurs du web, qui m'a fait rencontrer et aimer énormément de personnes vraiment géniales, et qui m'a fait grandir, aussi bien dans mon écriture que dans ma vie concrète.
    J'en suis assez fière.
    Ces presque deux cent pages sont pour moi un monument. Les personnages, l'histoire en elle-même, le déroulement des évènements, les décors... Je ne sais pas comment tout m'est venu ni comment tout à fini par si bien s'emboiter. Je me souviens que pendant la rédaction de certains chapitres, la trame que j'avais prévue se transformait toute seule, devenant complètement différente de ce que je voulait au départ. Ca aurait pu être une catastrophe au niveau de la logique de l'histoire, mais en réalité, le rendu final était encore meilleur que ce que j'avais en tête au départ. Et je ne cesse jamais de m'étonner, car en gros, toute l'histoire s'est faite comme ça. Comme quoi, certaines histoires s'écrivent vraiment toutes seules...

    Inspiré au départ par un combo Harry Potter / une fiction de Elle Sid / et de romans érotiques divers, ce récit est plein de significations diverses :

    • La Mondrose High School, ou l'Académie Mondrose

     A l'origine baptisée Mondrose High School, l'école du démon Asmodée a finalement été rebaptisée " Académie Mondrose ". Cette dernière appellation fait beaucoup moins référence à la série télé High School Music Hall dont je me suis effectivement inspirée pour le titre. Oui, désolée, à cette époque ça venait de sortir, je commençais à écrire, et je manquais d'inspiration! 

    • Le Mondrose

    Mondrose signifie " Lune de Roses " en allemand. Beaucoup en seront peut-être étonnés, car ils savent que je n'aime pas cette langue, mais ce choix à une raison. Comme d'habitude, lorsque je donne un nom à une chose ou une personne dans mes écrits, il y a toujours plusieurs sens. Pour le jardin magique de Paélia, je voulais que le nom de ce lieu serve à le désigner mais aussi à le décrire sa fonction. Les roses parsemant la terre calcinée durant les nuits de pleine lune, je trouvais justifié de les baptiser ainsi. Et comme je ne voulais pas que ce soit évident au premier abord, j'ai traduit Lune de Roses dans des langues différentes. L'allemand avait la traduction la plus jolie, alors je l'ai gardée.  

    • Le Château

    Naturellement, le Château/Prison qui sert d'école ressemble à celui de Poudlard. Les innombrables escaliers, des portes secrètes, une salle de banquet avec de la nourriture à profusion, des étudiants pensionnaires sur une durée de trois ans qui arrivent en train, des professeurs à l'aspect étrange qui font preuve de magie, des fleurs qui ne vivent que la nuit, des démons grouillant sous les pièces, des formules magiques et des sortilèges... Du pur jus HP! 

    • La grossesse d'Elizia

    Un jour, quand j'avais assez de temps pour lire toutes les fictions de toutes les auteurs de yaoi que je trouvais, je suis tombée sur une fiction géniale mettant en scène Drago Malfoy et Harry Potter. Ces deux garçons étaient en couple, mais ce qui rendait l'histoire vraiment super, c'était que Harry portait un enfant. Lorsque mon imagination a capté cette idée, ça ne m'a plus jamais lâchée. C'est pourquoi j'ai adoré inclure cette dimension impensable dans mon histoire, c'est vraiment ce que je préfère. 

    • Sorrel

    Si vous ne l'avez pas deviné - j'espère pour vous que vous n'êtes pas un inconditionnel de Disney, sinon honte à vous -, Sorrel le miroir magique m'a été inspiré par celui de la méchante reine dans Blanche-Neige. C'était une idée parfaite, qui m'a permis de bien construire la base de mon histoire. D'ailleurs, j'ai beaucoup d'affection pour lui, pauvre délaissé...  

     

    « Chapitre 30.4

  • Commentaires

    1
    Cyssi
    Mercredi 19 Mars 2014 à 19:04

    OMG !! Elle est fini.


    Je n'arrive pas à me souvenir du jour où j'ai découvert ta fiction. Je pense même que c'était l'année de mon premier boulot il y a 2ans. ^^


    Eli et Florent sont enfin heureux, ils sont réunis, ont eu un bébé et qui est maintenant un homme.


    Quand on lit ton dernier chapitre et cet épilogue, on peut se dire que tout peut arrivé, comme le retour de Asmodée qui a juré de se venger.


    Et j'ai pas l'impression que tu as mis un point final. Ton épilogue, je le vois comme une ouverture pour notre imagination. Notamment avec le passage où Florent éprouve un besoin de "prouver" sa virilité en prenant son homme. ^^ Alors je me dis Cyssi laisse ton imagination faire son travail.


    Nouveau blog, nouveau départ ?


    Peut être que je vais me mettre à lire tes autres écrits pour avoir le plaisir de les commenter à nouveau.^^


    L'avoir finit ça doit créer un peu un vide c'est un peu comme un bébé qui a grandit et qui quitte la maison, non ?


    Merci pour avoir partagé ton écrit de son début à la fin.^^

    2
    Akira-Baka
    Lundi 7 Avril 2014 à 03:36

    Et voila , moi qui voulais tout relire avant c'est dernier chapitres je me suis fait avoir ><

    J'ai craqué T.T Pas fière de moi ><                                                                                                                     Je reste sur le fait que tu a réussie a m'arraché une tite larmes , ça fait quoi , 2 ans que je suis cette histoire et honnêtement , je ne regrette rien !  La fin est magnifique , courte mais magnifique ! =) je crois bien que je suis a jamais fan de tes écrits ! Tu ma embobiné toi et tes histoires trop bien , tellement bien que je connais tes OS sur le bout des doigts !Maintenant , il ne me reste plus cas lire ta seconde histoire , je sens que je vais passé 2 bonnes journées enfermé et TOUT lire avant de te laissé un mega com remplis d'amour et de momoticonnes !  Bref ! x) J'ai l'air trop sérieux , ça va pas du tout ! Pour la peine je vais te parlé de la tarte au citron ! La tarte au citron (du gaulois tenche) (Tinca tinca) est un gâteau d'eau douce de la famille des cyprinidé qui se rencontre en Eurasie. he Je devais le faire ! x) Et oui , je change d'écriture comme ça , BOUM x) Enfin bref , pour en revenir a l'histoire , honnêtement , j'ai adoré ! En plus les explications a la fin e l'épilogue son cool , on apprend pliiiiiens de choses super =3 Je reste super triste pour ma Tessa et j'ai envie de pleuré mon cher petit Asmodée >< Oui , j'étais totalement fanatique de lui , avouons-le ! ..... ça va me faire bizarre de ne pas revenir toujours sur le site et voir si la suite est sortie , ça me manque déjà ! T.T 

    Bon , vu que j'ai du te prendre au moins 2m de ta vie , je vais te faire l'honneur de te faire un bisou ! En tout cas bonne chance pour le suite et pond nous pleins de petits n'OS histoire que l'on puisse bavés d'admiration devant nos pc !                                                                                                                                                                 Beusou , toujours le même garçon perdu dans un tsunami de filles >< 

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